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Condition physique

De nos jours, négliger ou mépriser tout travail en lien avec la condition physique est malheureusement un lieu commun des dojos d’aïkido. On imagine que ce n’est pas compatible avec la « douceur » et la « souplesse » de nos techniques. On imagine que les corps seront suffisamment forts en chutant gentiment sur les tatamis. Et les pratiquants âgés sont souvent dans un état physique plus que médiocre. En réalité, il s’agit d’un grave contresens et d’un manque de compréhension.

Nos anciens montrent pourtant un autre exemple : « Dans les années 1950, les jeunes deshi étaient très préoccupés par la pensée du Dojo Yaburi – quelqu’un faisant irruption dans le dojo. Kuroiwa sensei avait développé un koshinage, qui était basé sur un single leg de lutte, qui faisait tomber la personne sur le dessus de sa tête. Noro sensei – dont les gens, parce qu’il a créé plus tard Kinomichi, ne comprennent pas vraiment à quel point il était incroyablement bon et puissant – avait l’habitude de faire 300 pompes sur ses poignets chaque jour pour renforcer ses avant-bras. Tous ces types s’entraînaient pour les combats.Après l’entraînement, les uchideshi faisaient toujours deux choses : du sumo et du sparring au couteau – un tanto en bois – contre une main vide. Les gens disent : « Oh, le style de Tomiki sensei ». Non, c’était des attaques libres, c’était comme : « Je peux te poignarder ? », et ils essayaient de se défendre contre ça, et le sumo. C’était dans les années 50 et il y avait beaucoup de ça.Les gens pensent à Endo sensei et ils pensent, vous savez,  » voilà un vrai Aïkido doux ». Je ne sais pas comment il est maintenant, parce qu’il a pris de l’âge, mais si vous avez déjà vu ce type torse nu… Mon Dieu ! Il était bâti comme un dieu. Tada sensei, vous savez, il est maigre mais l’homme pouvait faire des suburi pendant une demi-journée. Iwama : tout le monde est une brute là-bas et c’est bien. (rires) »

Pris dans une excellente interview de Ellis Amdur : https://simonechierchini.com/…/the-phenomenologist…/